Payal Shah du groupe CME souligne le rôle important que jouent les investisseurs européens dans le paysage mondial des cryptomonnaies. L’Europe, comprenant les régions du Centre, du Nord et de l’Ouest, constitue désormais la deuxième plus grande économie cryptographique au monde, derrière l’Amérique du Nord.

Payal Shah est une figure clé du groupe CME où elle est directrice du développement de produits d'actions et de crypto-monnaie. Elle est profondément impliquée dans la création de produits innovants sur divers marchés, notamment les investissements cryptographiques, actions et alternatifs.

Dans un récent article d’opinion publié dans le Wall Stree Journal (WSJ), Shah souligne que de juillet 2022 à juin 2023, l’Europe était responsable de 17,6 % des transactions mondiales de crypto-monnaie, comme détaillé dans le rapport 2023 sur la géographie des crypto-monnaies de Chainalysis.

Shah suggère que la position renforcée de l’Europe dans la sphère cryptographique est principalement due au climat réglementaire strict en Asie et aux obstacles réglementaires persistants aux États-Unis, qui ont indirectement favorisé les marchés européens. Elle explique que l’environnement réglementaire relativement clément de la zone euro en fait une plaque tournante propice aux activités liées à la cryptographie, soulignant le statut de l’euro comme la deuxième monnaie fiduciaire la plus échangée dans les transactions cryptographiques après le dollar américain. Selon Shah, le déplacement des volumes d'échanges depuis l'Asie, en particulier après des interdictions strictes dans des pays comme la Chine, a profité aux marchés européens.

Shah souligne que pour l’adoption institutionnelle d’actifs, une liquidité abondante est essentielle et que les marchés européens sont bien positionnés à cet égard. Elle observe que les institutions européennes ont un large accès à divers instruments financiers cryptographiques tels que les ETF, les ETN et une variété de produits dérivés, renforcés par le fort soutien des bourses européennes qui se sont développées grâce à un financement important et à une portée mondiale.

De plus, Shah souligne que la finance décentralisée (DeFi) est devenue particulièrement attractive en Europe, où elle représente la majorité de la valeur reçue des cryptomonnaies. Elle décrit comment, dans un environnement de taux d’intérêt faibles à négatifs, les institutions européennes sont de plus en plus attirées par les plateformes DeFi comme alternatives viables pour obtenir de meilleurs rendements, en tirant parti des avancées technologiques offertes par DeFi.

Enfin, Shah commente la compétence technologique des institutions financières européennes, qui, selon elle, ont historiquement donné plus de priorité à l’infrastructure informatique que leurs homologues américaines. Selon Shah, cette avance technologique a accéléré l’adoption des technologies blockchain et crypto au sein du secteur financier européen. Elle ajoute que de nombreuses banques et bourses européennes explorent activement les applications de blockchain centralisées et décentralisées, anticipant un mélange de trading d'actifs traditionnels et numériques dans un avenir proche.

Dans son discours de clôture, Shah souligne qu'à mesure que l'économie de la zone euro progresse, l'importance des outils de gestion des risques sur mesure, tels que les contrats à terme libellés en euros du groupe CME pour Bitcoin et Ether, va croître, soulignant le rôle de ces outils dans la gestion de l'exposition aux crypto-monnaies et renforcer la position de l’Europe en tant que force dominante sur le marché mondial de la cryptographie.

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