Le gouvernement indien a lancé une enquête sur le réseau social Telegram, qui serait utilisé pour des activités criminelles telles que l'extorsion et les jeux d'argent. Cette enquête fait suite à l'arrestation du PDG de l'application, Pavel Durov, en France ce week-end.

Telegram risque une interdiction en Inde

Selon des rapports récents des médias indiens, l'enquête est menée par le Centre indien de coordination de la cybercriminalité, dépendant du ministère de l'Intérieur et du ministère de l'Électronique et des Technologies de l'information.

Le rapport note que Telegram compte plus de 5 millions d’utilisateurs enregistrés en Inde, ce qui en fait l’une des plateformes de messagerie les plus utilisées du pays.

Cependant, les inquiétudes du gouvernement découlent des allégations selon lesquelles les fonctionnalités de communication peer-to-peer de l’application auraient été exploitées par « de mauvais acteurs pour faciliter des activités illicites ».

Le fait que Telegram n’ait pas de bureau en Inde compliquerait les efforts du gouvernement pour réglementer et enquêter sur la plateforme, malgré la conformité de l’application aux règles indiennes en matière de technologies de l’information (TI).

Des rapports suggèrent que l'application pourrait même être potentiellement interdite en Inde en fonction des conclusions de l'enquête.

Durov accusé d'avoir permis des activités criminelles

L'enquête en Inde a pris une importance accrue après la détention de Durov à l'aéroport de Paris-Le Bourget samedi, comme l'a rapporté Bitcoinist.

Durov, qui possède la nationalité russe, française, des Émirats arabes unis (EAU) et de Saint-Kitts-et-Nevis, serait accusé de ne pas avoir réussi à freiner les activités criminelles sur sa plateforme dans le pays européen.

Les autorités françaises ont suggéré que les outils de chiffrement de Telegram ont permis aux criminels de « prospérer » sur l’application. Cependant, Telegram a réagi en insistant sur le fait que l’entreprise se conforme aux lois de l’Union européenne (UE) et aux politiques de modération de contenu, et en qualifiant ces allégations d’« absurdes ».

L’arrestation de Durov aurait provoqué une vive réaction de la part des responsables politiques russes, certains suggérant qu’elle pourrait être « motivée politiquement ». La plus haute responsable russe des droits de l’homme, Tatyana Moskalkova, a affirmé que les autorités françaises avaient arrêté Durov parce qu’elles voulaient fermer la plateforme, qui n’est soumise à aucune censure.

Chute du prix du Toncoin (TON)

Au milieu de ces problèmes juridiques croissants pour l'application de messagerie, Toncoin (TON), la crypto-monnaie initialement développée par Telegram, a enregistré des pertes de plus de 20 % sur une période de sept jours et se négocie actuellement à 5,39 $.

Cependant, sur une période de 24 heures, le jeton a également connu une baisse de prix de près de 8 %, démontrant une fois de plus le sentiment baissier entourant le prix du TON parmi les investisseurs après l'annonce de la nouvelle au cours du week-end.

Les données de CoinGecko montrent également que le jeton a également connu une baisse de 66 % du volume des transactions et un écart de 34 % par rapport à son plus haut historique atteint en juin de cette année.

Image en vedette de DALL-E, graphique de TradingView.com

Source : NewsBTC.com

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