Au cours des deux derniers mois, Bitcoin s’est négocié latéralement, après le récent rallye qui a poussé son prix au-delà du plus haut historique. Cela soulève la question : que faut-il pour sortir de cette zone ?

Historiquement, les expansions les plus rapides du Bitcoin ont correspondu à des augmentations significatives de la masse monétaire mondiale (M2), signalant des périodes de liquidité élevée et de fort appétit pour le risque des investisseurs. Ces périodes voient souvent de nouveaux capitaux importants entrer sur le marché, culminant généralement avec des pics cycliques entraînés par le FOMO des investisseurs particuliers.

Pourtant, cette dynamique ne s’est pas manifestée dans le cycle actuel. Malgré une légère augmentation de la liquidité mondiale au cours de l’année écoulée bénéficiant au Bitcoin, la variation d’une année sur l’autre de M2 ​​est revenue à des niveaux neutres au début de cette année. Ce changement fait suite aux données persistantes sur l'inflation aux États-Unis, qui ont conduit à une révision à la baisse des attentes de réduction des taux d'intérêt du marché, de cinq à deux pour 2024.

Actuellement, il n’y a pas de signes immédiats indiquant une augmentation de la demande qui pourrait faire monter les prix de manière significative. Du côté de l’offre, la pression de vente a diminué car les LTH ont vu leurs prix se stabiliser autour de 60 000 $ et les STH ont réduit leurs ventes en raison d’une baisse de rentabilité.

Dans ce contexte, il semble probable que le marché maintiendra sa tendance latérale jusqu'à ce que des éléments déclencheurs apparaissent susceptibles de déclencher un mouvement décisif. La structure actuelle du marché, y compris des facteurs tels que la rentabilité, l'effet de levier et la répartition par âge des pièces, suggère qu'il existe un potentiel de rallye plus expressif au cours de ce cycle.

Le scénario le plus probable pour moi est que Bitcoin reste dans cette fourchette de négociation jusqu’à ce qu’un environnement macroéconomique plus favorable émerge, probablement centré sur la première baisse des taux d’intérêt américains attendue en septembre. Un tel environnement pourrait déclencher une nouvelle vague de demande et un rebond ultérieur, marquant le point culminant du cycle.

P.S. : Les prochaines données sur l’inflation aux États-Unis, attendues cette semaine, sont cruciales et pourraient façonner les attentes du marché concernant la politique monétaire à court terme.

Écrit par Gustavo Faria