Selon des informations de Deep Tide TechFlow, le 4 décembre, le Financial Times a rapporté que la National Crime Agency (NCA) du Royaume-Uni avait annoncé avoir réussi à démanteler un vaste réseau de blanchiment d'argent en cryptomonnaies s'étendant sur Londres, Moscou et Dubaï. L'affaire implique principalement deux entreprises : Smart et TGR, qui agissaient comme des points de transit financier, fournissant des services de transfert de fonds transfrontaliers en utilisant des cryptomonnaies pour des criminels disposant de liquidités à l'échelle mondiale et des individus sous sanctions.
Une enquête a révélé que ce réseau avait fourni des services à des organisations criminelles, des gangs de ransomware et des activités d'espionnage russes, y compris le groupe de trafic de drogue Kinahan, entre la fin de 2022 et l'été 2023. Son mode opératoire consistait à collecter des espèces par le biais de coursiers dans des lieux comme le Royaume-Uni, en échange de cryptomonnaies principalement basées sur le USDT, puis à procéder au blanchiment d'argent via un réseau d'entreprises, en fournissant des fonds équivalents dans d'autres pays.
Ekaterina Zhdanova, propriétaire de la société Smart et résidente de Moscou âgée de 38 ans, a été accusée d'avoir transféré plus de 100 millions de dollars vers les Émirats pour un oligarque sous sanctions non nommé, et elle a été sanctionnée par les États-Unis et détenue en France. Ce réseau de blanchiment a collecté des espèces dans 55 endroits différents en Angleterre, en Écosse, au Pays de Galles et dans les îles Anglo-Normandes en seulement 4 mois, servant au moins 22 groupes criminels.
Le directeur des opérations de la NCA, Rob Jones, a déclaré que c'était l'opération anti-blanchiment d'argent la plus importante de l'agence à ce jour. Actuellement, les forces de l'ordre ont arrêté 84 personnes et saisi des espèces et des cryptomonnaies d'une valeur totale de 20 millions de livres. Le département du Trésor américain a imposé des sanctions économiques à 5 personnes et à plusieurs entreprises concernées. L'opération a été soutenue par le FBI américain, la DEA ainsi que par les forces de police françaises et irlandaises.