Au début des années 1990, l’Estonie est sortie de l’effondrement de l’Union soviétique en devenant une nation nouvellement indépendante. À une époque où de nombreuses anciennes républiques soviétiques se concentraient sur la reconstruction de leur économie et de leurs structures de gouvernance, l’Estonie a vu une opportunité unique : le potentiel des technologies numériques pour favoriser sa transformation. Cette petite nation balte a vu dans Internet non seulement un outil de communication, mais aussi un moyen de repenser la gouvernance, l’engagement citoyen et la croissance économique.

Cette décision d’adopter Internet dès le début et à grande échelle n’est pas seulement née d’une nécessité, mais a été alimentée par la conviction que la technologie pourrait jouer un rôle central dans la définition de l’avenir de la nation.

La transformation de l’Estonie est connue sous le nom d’e-Estonie, une société numérique construite sur les fondations d’Internet. Ces trente dernières années n’ont pas seulement consisté à adopter de nouveaux outils et de nouvelles plateformes. Il s’agit d’utiliser Internet pour créer une société plus démocratique, transparente et efficace. Les citoyens ont désormais la possibilité de voter en ligne, de payer leurs impôts, de signer des documents juridiques et d’accéder à presque tous les services gouvernementaux (à l’exception des demandes de divorce). Cette infrastructure numérique a accru la transparence et la responsabilité, tout en rendant les services gouvernementaux plus accessibles à tous les citoyens. Et elle a fait de l’Estonie l’une des sociétés les plus avancées technologiquement au monde.

Christopher Koopman est chroniqueur invité pour Cointelegraph et PDG de l'Abundance Institute. Il était auparavant directeur exécutif du Center for Growth and Opportunity de l'Utah State University, et chercheur principal et directeur du programme de politique technologique au Mercatus Center de l'université George Mason. Il est actuellement chercheur principal affilié au Mercatus Center et membre du groupe de travail sur les technologies de l'information et les technologies émergentes du projet de transparence réglementaire de la Federalist Society.

Cet article est fourni à titre d'information générale et n'est pas destiné à être et ne doit pas être considéré comme un conseil juridique ou d'investissement. Les points de vue, pensées et opinions exprimés ici sont ceux de l'auteur seul et ne reflètent pas ou ne représentent pas nécessairement les points de vue et opinions de Cointelegraph.