Points clés à retenir

  • Le week-end dernier, le nombre d’inscriptions sur Binance a atteint 200 millions, une croissance explosive de notre base d’utilisateurs qui reflète l’accélération du taux d’adoption des actifs numériques et de la blockchain. 

  • Ce processus est en de nombreux points très similaire aux cycles passés de bouleversements technologiques, dont nous pouvons tirer des enseignements alors que nous poursuivons notre route vers le cap du milliard.

  • La blockchain et le Web3 présentent déjà bien plus de cas d’utilisation et d’utilités concrets que n’importe laquelle des technologies ayant changé les paradigmes du passé aux premiers stades de leur développement.

  • Tout comme lors des cycles précédents, les acteurs historiques sont confrontés à un choix stratégique : adopter l’innovation ou risquer l’obsolescence ?

Le nombre d’inscriptions sur Binance a atteint le chiffre stupéfiant de 200 millions, une grande réussite pour notre communauté mais aussi un événement capital pour le secteur de la blockchain tout entier et une étape importante dans l’histoire de l’innovation. 

Tout au long de l’histoire humaine, l’innovation technologique n’a cessé de bouleverser les secteurs établis et de remodeler les économies. Maintes et maintes fois, ce processus a opposé les acteurs historiques, les entités établies, aux perturbateurs, les nouveaux venus novateurs. Les premiers sont tout d’abord généralement indifférents vis-à-vis de la nouvelle technologie avant de l’adopter progressivement, forçant les hégémons de longue date à s’adapter ou à faire face à l’obsolescence.

Aujourd’hui, l’essor de la technologie blockchain et la transition du paradigme d’Internet dominant du Web2 à celui du Web3 constituent la vague de bouleversements la plus récente. L’histoire ne se répète pas, mais presque : des parallèles se dessinent et des enseignements sont à tirer de la comparaison du cycle actuel d’innovation basé sur la blockchain avec les cycles historiques. Alors que nous célébrons nos 200 millions d’utilisateurs, où en sommes-nous dans l’itération actuelle et quelle place Binance y occupe-t-elle ?

Accélération des cycles de bouleversement technologique

Le rythme de l’innovation technologique s’est accéléré après chaque cycle. Les premières étincelles de la révolution industrielle, qui a commencé dans les années 1760 avec la machine à vapeur, ont mis plusieurs décennies à transformer de manière concrète les industries. Il a fallu attendre le début des années 1900 pour que les expériences et les inventions révolutionnaires dans la recherche en électricité et le génie électrique durant les premières décennies du XIXe siècle aboutissent à l’électrification généralisée. 

Des décennies plus tard, Internet a révolutionné le monde bien plus vite, mais depuis ARPANET dans les années 1960 et 1970, il est pourtant resté connu des universitaires et des amateurs seulement jusqu’à l’émergence du World Wide Web (pour faire court, le Web1) début 1990, qui a catalysé l’adoption massive à l’échelle mondiale grâce à la couche d’utilité et d’accessibilité qu’il a ajoutée à l’infrastructure d’Internet existante. Après cela, il n’a fallu que quelques années à la technologie pour transformer de manière radicale la communication, le commerce et le divertissement.

Aujourd’hui, la blockchain et le Web3 progressent à un rythme sans précédent. Né en 2009, le Bitcoin a jeté les bases d’une nouvelle classe d’actifs qui a attiré l’attention du grand public dans le monde entier en moins d’une décennie : le délai entre l’émergence de la technologie et le déploiement à grande échelle d’applications accessibles par le grand public basées sur celle-ci a été remarquablement court. Des millions de personnes aux quatre coins de la planète utilisent déjà les actifs numériques pour transférer efficacement de la valeur en ligne, s’engager dans des activités de finance décentralisée (DeFi) et profiter de diverses fonctionnalités basées sur des smart contracts, allant de l’art numérique aux applications autonomes décentralisées.

Certains ne sont pas encore convaincus et arguent que l’utilité concrète prend beaucoup de temps à apparaître. Cependant, il suffit d’étudier l’histoire pour constater que la blockchain et les actifs numériques sont à l’origine de bien plus d’accomplissements en termes de cas d’utilisation concrets et de génération de valeur (et dans des délais remarquablement plus courts) favorables aux consommateurs que toutes les technologies qui ont changé les paradigmes du passé. Tous deux n’en sont pourtant encore qu’à leurs débuts, et leurs avantages potentiels énormes ainsi que leur courbe d’adoption de plus en plus abrupte suggèrent que leur future généralisation ne fait aucun doute.

Diffusion de l’innovation sur la blockchain

Selon moi, la croissance du nombre d’utilisateurs de Binance suffit à démontrer la nature exponentielle de l’adoption des actifs numériques.

Lancée en juillet 2017, il a fallu six mois à Binance pour s’assurer le statut de plus grande plateforme crypto au monde en termes de volume de trading ; pourtant, ce n’est qu’en mai 2021 (près de quatre ans plus tard) que nous avons franchi le cap des 50 millions d’utilisateurs. Passer de 50 millions à 150 millions nous a pris beaucoup moins de temps : ce seuil a été atteint en juin 2023, soit en 26 mois seulement. Il nous a ensuite fallu moins d’un an pour passer la barre des 200 millions d’inscriptions.

Chaque fois que je regarde cette courbe, je pense à la théorie classique de la diffusion de l’innovation d’Everett Roger selon laquelle la diffusion est le processus par lequel une innovation est communiquée au fil du temps entre les participants d’un système social en plusieurs étapes séquentielles : la connaissance, la persuasion, la décision, l’implantation et la confirmation. 

Les personnes passent d’une étape à l’autre à des rythmes différents, ce qui cause des délais d’adoption variables. Everett Rogers classe les adoptants en cinq groupes en fonction de leur volonté d’adopter les nouvelles technologies : les innovateurs (environ 2,5 %), les primo-adoptants (13,5 %), la majorité précoce (34 %), la majorité tardive (34 %) et les retardataires (16 %). Les innovateurs sont les premiers à adopter les nouvelles technologies et sont enclins à prendre des risques. Ils sont suivis par les primo-adoptants, souvent des leaders d’opinion qui favorisent une adoption encore plus large.

Même si tous les utilisateurs de cryptomonnaies étaient inscrits sur Binance (ce qui n’est clairement pas le cas), 200 millions de personnes représentent déjà un peu plus de 2,5 % de la population mondiale. En réalité, nous sommes beaucoup plus que cela : les innovateurs sont déjà là, et les primo-adoptants sont en train de rejoindre le mouvement en masse, faisant passer le mot à mesure que nous avançons vers la majorité précoce dont l’avènement, comme l’ont conclu certains théoriciens, marque le début de l’adoption généralisée ou autonome. Avec une courbe aussi abrupte, nous pourrions y parvenir plus tôt que nous le pensons.

Appropriation ou obsolescence

Historiquement, les acteurs historiques ont souvent rejeté les nouvelles technologies et les perturbateurs qui les ont présentées avant d’en reconnaître l’utilité et la valeur. Lorsque Alexander Graham Bell a inventé le téléphone en 1876, les compagnies de télégraphie ont trouvé cette nouveauté étrange et n’y ont porté que peu d’intérêt ; cependant, la capacité du téléphone à permettre des communications vocales instantanées a rapidement démontré sa valeur et a conduit à une adoption généralisée. De la même manière, les ordinateurs personnels ont d’abord été considérés pour la plupart comme des jouets destinés aux amateurs, et un scepticisme généralisé entourait l’utilité de l’ordinateur personnel. L’essor des logiciels de productivité et d’Internet a toutefois transformé les PC en outils essentiels pour un usage professionnel et personnel.

À notre époque, la technologie blockchain s’est heurtée au scepticisme initial des institutions financières classiques ; cependant, sa proposition de valeur unique (désintermédiation, transparence et sécurité) a favorisé son adoption croissante tant par les particuliers que par les entreprises.

Lorsqu’une nouvelle technologie fait ses preuves, les acteurs historiques font face à une décision cruciale : s’adapter ou devenir obsolètes ? Le remplacement des calèches par les automobiles au début du XXe siècle a forcé les fabricants et conducteurs de calèches à s’adapter ou à cesser leurs activités. De la même façon, Kodak n’a pas suivi l’essor de la photographie numérique et a fini par perdre sa place dans le secteur, tandis que des entreprises comme Canon et Nikon ont prospéré en adoptant la nouvelle technologie.

Bien que les détracteurs soient encore bien présents, de nombreux acteurs historiques ont de nos jours choisi de s’adapter de manière proactive à la vague de bouleversements induite par la blockchain plutôt que de l’ignorer ou de la combattre. Les géants financiers tels que BlackRock et Fidelity, qui constituent le fer de lance de la récente ruée vers les ETF Bitcoin Spot, en sont les exemples parfaits, et de nombreux autres grands acteurs dans leurs domaines respectifs, de JP Morgan à IBM, explorent la technologie blockchain et l’intègrent à leurs opérations pour en améliorer l’efficacité et la sécurité. Les entreprises incapables de s’adapter feront certainement face à l’obsolescence à mesure que les systèmes décentralisés gagnent du terrain. La révolution actuelle de la blockchain reflète les cycles d’innovation d’autrefois, où les acteurs historiques s’approprient les nouvelles technologies pour ne pas être laissés pour compte.

Alors que les technologies de la blockchain et du Web3 continuent d’évoluer, les acteurs historiques doivent reconnaître leur potentiel de perturbation et agir rapidement pour intégrer ces innovations à leurs activités. L’avenir sera probablement placé sous le signe d’un mélange d’appropriation et de concurrence, à mesure que la blockchain remodèlera le secteur financier ainsi que de nombreux autres, et si l’on se fie au rythme de croissance de la communauté Binance, cet avenir est extrêmement proche.

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