Il y a des moments où le silence, d’ordinaire complice de mes réflexions, se mue en une chape écrasante, une présence oppressante qui semble me consumer de l'intérieur. Ce soir-là, le silence était de cette nature, lourd, dense, comme si l'air lui-même me pesait sur les épaules. La lumière jaunâtre de ma lampe de bureau projetait des ombres vacillantes sur les murs, et chaque tic-tac de l’horloge semblait marquer l'échec d'une nouvelle piste. L'enquête piétinait. Depuis des jours, des semaines, je cherchais des réponses dans ce dédale d'incertitudes, poursuivant des fantômes dans les ténèbres.

Puis soudain, à travers ce silence si assourdissant, un son éclata. La sonnerie d’un téléphone. Pas n'importe lequel : le vieux téléphone rouge, qui trônait là, sur mon bureau, depuis des années, inutilisé, oublié comme une relique du passé. Il était d’un rouge vif, presque sanglant, un rouge qui rappelait les scénarios de crises absolues, comme celui posé dans le Bureau Ovale pour les urgences. Il était là, relié par de simples câbles en cuivre, silencieux, inutile, jusqu’à ce soir.
Sa sonnerie, aiguë, perçante, résonna comme une alarme venue d’un autre temps, me tirant de ma torpeur. La sonnerie résonnait comme un écho venu du passé, un battement lourd et insistant. Je restai figé, le regard fixé sur l'appareil, n'osant pas m’en approcher. Une partie de moi refusait de croire que c’était réel.

Je restai un moment figé, le regard fixé sur cet appareil poussiéreux, un objet déconnecté du monde moderne, relié par de simples câbles en cuivre. Il sonnait, encore et encore, comme un appel venu du passé, insistant, presque désespéré. Puis, enfin, je me décidai. Ma main tremblante décrocha le combiné.

Une voix. Faible, brisée, lointaine, comme si elle passait à travers des kilomètres de brouillard et de temps.

« Venez… au bar… au coin de la rue… venez. »


Je restai un instant immobile, le combiné toujours à l’oreille. Puis je raccrochai d’un geste brusque. Le bar au coin de la rue ? Pourquoi là ? Qui m’appelait ? Et pourquoi maintenant ? Mes pensées se bousculaient, mais tout cela me semblait absurde, comme un mauvais rêve. Mes nuits sans sommeil m’avaient peut-être enfin fait basculer dans la folie.
Je raccrochai. Mon cœur battait à un rythme irrégulier. Mes nuits sans sommeil avaient-elles fini par me plonger dans la folie ? Était-ce une hallucination ? Tout cela semblait irréel. J’étais convaincu que mon esprit jouait avec moi, que l’épuisement me poussait au bord du gouffre.

Je me levai, pris d’une agitation que je n’arrivais pas à expliquer, quand, soudain, ma vieille machine à écrire Olivetti se mit en marche toute seule. Ses touches, usées par le temps, frappaient lentement, lourdement, comme mues par une force invisible. Les lettres apparaissaient, une à une, formant des mots dans un claquement sourd.

"B"..."A"...

La machine semblait vouloir former des mots, des lettres s'alignaient, hésitantes. « Bar ». Elle me poussait à y aller, à répondre à cet appel fantôme. Je me frottai les yeux, luttant contre la torpeur qui envahissait mon esprit. C’était absurde, impossible. Le message était clair. C'était une invitation, une injonction. Mais de qui ? Je me frottai les yeux, l’esprit confus.

Je regardai autour de moi, cherchant un signe, une explication. Et alors, l'écran de mon ordinateur, jusque-là figé, s’anima soudainement. Des lignes de code défilèrent à toute vitesse, incompréhensibles. Puis des mots commencèrent à apparaître, s’imprimant à l'écran comme des coups de marteau. Des mots apparaissaient entre les lignes, sinistres et menaçants : Toc, toc, toc.

Mon cœur se mit à battre plus fort. Mes doigts tremblaient sur le clavier.

« Qui est là ? » tapai-je, presque malgré moi.

Le curseur clignotait frénétiquement, un battement qui résonnait en moi comme celui de mon cœur. L’air se chargeait de tension, chaque seconde semblait étirer l’espace autour de moi. Le vertige me prit, comme si tout cela n’était qu’un rêve étrange, une illusion.

Puis, la réponse apparut.

"Viens... au bar... on t'attend."

Je restai là, hébété, incapable de comprendre ce qui m’arrivait. On m'attendait ? Mais pourquoi ? Qui ? Je me sentais observé, comme si des yeux invisibles me scrutaient depuis l'ombre.

Sans réfléchir davantage, j'enfilai mon imperméable et mon vieux chapeau. Je descendis les escaliers, mes pas lourds et hésitants. Une pluie fine tombait, rendant les rues brillantes sous la lueur des réverbères. Le monde extérieur me paraissait étrangement silencieux, comme figé dans un autre temps. Les voitures passaient, les klaxons résonnaient, mais tout semblait lointain, irréel.

Je marchais, mes pas résonnant sur les pavés humides, en direction du bar au coin de la rue. Sous la fine pluie qui tombait, j'attendais, les yeux rivés sur la lumière des réverbères, vacillante, comme une pleine lune oubliée dans une nuit d'encre. Le bar au coin de la rue se dressait devant moi, silhouette lourde et immobile, comme figée dans le temps. Ce lieu, disaient les anciens du quartier, appartenait à la même famille depuis des temps si reculés que son origine se perdait dans les brumes des souvenirs. Ses murs, noircis par des décennies de fumée et d’oubli, portaient les marques d'histoires étranges, de murmures qu'on n'osait plus raconter à haute voix. Le bâtiment lui-même semblait respirer, une présence tangible, presque irréelle, comme un vestige d’un autre âge, d’un temps antédiluvien, où l’architecture et les esprits s’entremêlaient. Ses fenêtres poussiéreuses, derrière lesquelles une lumière pâle brillait faiblement, donnaient l'impression de ne pas avoir été nettoyées depuis des siècles, comme si elles abritaient un savoir oublié ou des secrets enfouis que seuls les murs, épais et anciens, pouvaient garder.

L'intérieur du bar était encore plus étrange. Les planchers craquants et les meubles vieillots étaient enveloppés d'une atmosphère palpable, dense. Une odeur persistante de tabac froid et de bois moisi imprégnait l’air, et chaque objet, chaque détail semblait chargé d'une histoire secrète. Les quelques clients que l'on voyait à travers les vitres restaient toujours les mêmes, comme des ombres prisonnières du lieu, revenant sans cesse à leur rituel nocturne. Le bar lui-même paraissait irréel, comme une sorte de portail vers un autre monde, un lieu où les lois du temps et de l’espace se dissolvaient dans une étrange torpeur. On racontait que d’étranges figures y avaient été aperçues au fil des années, des hommes et des femmes qui n’appartenaient à aucune époque connue, passant furtivement à travers la brume comme des spectres. Mais ce soir, quelque chose d’autre m’attendait, quelque chose de plus profond, de plus sinistre.

Je me sentais pris dans un étau invisible, comme si le destin lui-même me conduisait là. La porte s’ouvrit dans un grincement sinistre, révélant une lueur pâle à l’intérieur. Une vieille dame, silhouette frêle et voûtée, se tenait là, m’attendant, comme si ma venue avait été prédite depuis longtemps.

« Entrez, » murmura-t-elle d’une voix aussi usée que le bois de la porte. « Ils vous attendent… »

Je restai figé, les pieds enracinés sur le seuil, tandis que mon regard tentait de se poser sur celle qui venait d'ouvrir la porte. Mais son visage… je ne pouvais le distinguer. Ses traits semblaient fuyants, comme si la lumière des réverbères hésitait à les éclairer. Ce n’était pas simplement de l’obscurité, mais une sorte de voile mouvant qui empêchait quiconque de la contempler pleinement. Elle portait une vieille toge, lourde, aux plis infinis, usée par le temps, et pourtant d'un blanc immaculé, presque irréel, aussi pur que la neige des sommets les plus hauts des Alpes. Ce contraste frappant entre son vêtement immaculé et son allure érodée par les âges me fit frissonner. Tout en elle évoquait l’étrangeté, une familiarité cauchemardesque, ce sentiment tenace d’une présence que l’on ressent parfois dans le noir, quand le silence devient si lourd qu’il pèse sur la poitrine. Cette sensation de froid qui traverse la pièce, comme si une ombre ancienne vous observait sans bruit. Un malaise sourd montait en moi, une répulsion instinctive, mais je ne pouvais détacher mon regard de cette figure, comme une apparition venue des recoins oubliés de mes peurs. Elle n'était ni complètement humaine, ni totalement autre. Un écho d’une mémoire collective, celle des êtres que l’on croise dans les rêves, ceux qui attendent silencieusement dans les ombres, des figures presque invisibles mais profondément dérangeantes. Je ressentais sa présence avant même de la voir clairement, et cela m'inspira une sorte de crainte viscérale.

Sa voix, glaciale et usée, continuait de résonner dans mon esprit. Le temps semblait se suspendre. Ce qui me repoussait le plus, c'était cette familiarité étrange, comme si elle faisait partie d’un cauchemar que j’avais déjà vécu, mais dont je n’avais jamais réussi à me réveiller. Je détournai les yeux un instant, comme pour échapper à ce tourbillon d’émotions, mais la froideur de l’air m'enveloppa encore plus fort, et une brume invisible s'infiltrait sous ma peau. Je me sentais pris au piège, attiré par l’inéluctable, incapable de lui tourner le dos.

Sans un mot, je pénétrai enfin dans l’obscurité du bar, laissant cette présence, ce fragment de cauchemar, se refermer derrière moi.

A suivre...
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Avertissement : Ce texte est une œuvre de fiction-réalité. Tout ce qui est écrit ici est basé sur des faits réels, mais raconté de manière à ressembler à un roman policier. Bien que des noms réels soient mentionnés, le récit vise à explorer le mystère de Satoshi Nakamoto à travers le prisme d'une enquête fictive.

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