Une action collective organisée remettant en question le statu quo – un mouvement social – nécessite un leadership qui va bien au-delà du personnage public charismatique stéréotypé auquel elle est souvent identifiée. Incapable de s’appuyer sur des structures bureaucratiques établies pour la coordination, l’évaluation et l’action, une telle action dépend d’une participation volontaire, d’engagements partagés et d’une motivation continue. Les mouvements doivent se mobiliser dans des conditions risquées, non seulement parce que les oppositions disposant de ressources suffisantes résistent souvent à leurs efforts, mais aussi parce que l’entreprise elle-même est pleine d’incertitudes quant à la façon dont – et si – cela peut se produire en premier lieu.