Le Rwanda vise à lancer sa propre monnaie numérique de banque centrale (CBDC) au cours des deux prochaines années, a déclaré Soraya Hakuziyaremye, vice-gouverneure de la Banque centrale du Rwanda.

Cette initiative s’inscrit dans le cadre des efforts plus larges déployés par le pays pour moderniser son système financier et s’imposer comme un acteur important dans l’évolution de l’économie mondiale.

Selon la Banque nationale du Rwanda (NBR), une monnaie numérique nationale offrirait aux citoyens une alternative sûre, rentable et pratique à l'argent liquide. En outre, il vise à renforcer l’inclusion financière en permettant à une plus grande partie de la population non bancarisée de s’engager dans l’économie formelle.

De plus, à mesure que les monnaies numériques deviennent plus largement utilisées à l’échelle mondiale, elles permettraient aux gouvernements et aux entreprises privées de participer de manière plus transparente au commerce international.

 

« Nous savons maintenant que près de 11 pays ont émis des CBDC. Le premier était les Bahamas, et nous avons un certain nombre de pays d'Afrique, dont le Nigeria, le Ghana et l'Afrique du Sud, qui sont soit en phase pilote, soit qui ont émis leur CBDC », a déclaré le gouverneur adjoint.

« Le Rwanda étant positionné comme une plaque tournante des TIC, avec l'ambition de devenir une économie sans numéraire et une plaque tournante financière internationale, nous devions comprendre s'il y aurait également des avantages pour le Rwanda à se lancer dans ce voyage technologique.

 

Depuis 2022, la banque a mené une étude de faisabilité pour la mise en œuvre d'une CBDC et a lancé une consultation publique pour recueillir l'avis du public sur une monnaie numérique de banque centrale (CBDC) en mai 2024.

Selon le sous-gouverneur, il existe de multiples opportunités pour une monnaie numérique nationale au Rwanda :

 

« Nous en avons identifié quatre que nous souhaitions tester. La première est qu’une CBDC serait plus résiliente aux systèmes de paiement actuels et constituerait en fait un meilleur outil de paiement en cas de catastrophe.

La CBDC stimulerait également l’innovation et la concurrence entre les fournisseurs de systèmes de paiement, ainsi qu’un accélérateur du programme sans numéraire dans lequel notre pays s’est lancé. Une CBDC qui améliorerait les paiements transfrontaliers est tout aussi bénéfique.

 

A l'issue de la consultation publique, qui a encore 3 semaines avant son achèvement, la banque indique qu'elle va se lancer dans une preuve de concept.

 

 

 

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