Dans le cadre d'une récente opération de répression baptisée « Racer », les douanes de Hong Kong ont réussi à démanteler un syndicat sophistiqué de blanchiment d'argent, ce qui a abouti à l'arrestation de trois individus locaux soupçonnés d'avoir orchestré ce stratagème illicite.

L’opération, qui a eu lieu le 17 avril, ciblait le vaste réseau du syndicat, impliquant l’utilisation de plateformes d’échange de cryptomonnaies et de plusieurs comptes bancaires d’entreprise dans diverses banques locales. Le montant total blanchi par le syndicat est estimé à plus de 1,8 milliard de dollars.

Une enquête révèle un réseau élaboré de blanchiment d’argent

Après avoir reçu des renseignements, les agents des douanes ont lancé une enquête financière approfondie, révélant un réseau de transactions suspectes couvrant plus de 1 000 cas. Le syndicat, qui aurait été opérationnel entre juin 2021 et juillet 2022, a utilisé un réseau d'entreprises locales et de comptes bancaires pour faciliter le mouvement des fonds illicites.

Ces transactions comprenaient des transferts depuis des plateformes d’échange de cryptomonnaies, soulevant des inquiétudes quant à l’exploitation d’actifs numériques à des fins criminelles. Par la suite, les autorités douanières ont mené une opération coordonnée de répression, perquisitionnant plusieurs unités résidentielles et locaux commerciaux, dont deux opérateurs de services monétaires.

Les trois individus appréhendés, âgés de 42 à 60 ans, sont soupçonnés d'être des membres clés du syndicat et font face à des accusations en vertu de l'ordonnance sur les crimes organisés et graves (OSCO) pour leur implication dans des activités de blanchiment d'argent.

Enquête en cours et implications juridiques

Bien que les premières arrestations aient été effectuées, les douanes de Hong Kong soulignent que l'enquête reste en cours et que la possibilité de nouvelles arrestations n'est pas exclue. Les preuves saisies, notamment les téléphones portables, les documents de l’entreprise et les dossiers financiers, feront l’objet d’une analyse approfondie afin de dévoiler toute l’étendue des opérations du syndicat.

À mesure que l'enquête progresse, les autorités exhortent le public à rester vigilant face aux risques liés au blanchiment d'argent, en soulignant les ramifications juridiques décrites dans le cadre de l'OSCO.

Les personnes reconnues coupables d'avoir manipulé les produits d'actes criminels s'exposent à des sanctions sévères, notamment de lourdes amendes pouvant aller jusqu'à 5 millions de dollars et une peine d'emprisonnement pouvant aller jusqu'à 14 ans. De plus, les avoirs issus d'activités criminelles sont susceptibles d'être confisqués, ce qui souligne les mesures strictes en place pour lutter contre la criminalité financière à Hong Kong.