Points clés:

  • Les dirigeants de Binance font face à des accusations au Nigeria pour évasion fiscale et blanchiment d'argent.

  • Les allégations impliquent le blanchiment de plus de 35 millions de dollars dans le cadre de la répression des autorités nigérianes contre la crypto-monnaie.

  • L’affaire souligne les défis auxquels sont confrontées les bourses dans un contexte de renforcement des contrôles réglementaires à l’échelle mondiale.

Un dirigeant de Binance, la première plateforme d'échange de crypto-monnaie au monde, a été accusé jeudi d'évasion fiscale et de blanchiment d'argent devant un tribunal d'Abuja, dans le cadre d'une répression des activités de monnaie numérique au Nigeria.

Le dirigeant de Binance fait face à une bataille juridique au Nigeria

Selon Reuters, Tigran Gambaryan, responsable de la conformité en matière de criminalité financière chez Binance, comparaîtra devant le tribunal. Nadeem Anjarwalla, directeur régional de Binance pour l'Afrique, était absent du procès.

Les accusations portées contre Gambaryan et Anjarwalla découlent d'allégations de blanchiment de plus de 35 millions de dollars et d'évasion fiscale. Cette action en justice fait suite à l'arrestation des deux dirigeants le 26 février alors qu'ils arrivaient au Nigeria pour des discussions avec les autorités, qui avaient bloqué l'accès aux canaux de cryptomonnaie en raison d'inquiétudes concernant la spéculation monétaire.

Anjarwalla a réussi à s'échapper et a fui le pays, laissant Gambaryan faire face seul aux accusations lors de sa comparution devant le tribunal. Gambaryan, un citoyen américain, a été officiellement accusé pour la première fois au cours de l'audience, mais n'a pas plaidé coupable. Son avocat s'est opposé aux accusations, affirmant que Gambaryan ne détenait aucun pouvoir de décision chez Binance et n'avait pas reçu d'instructions écrites de la bourse pour les représenter.

Défis réglementaires pour les échanges mondiaux de crypto-monnaie

En outre, le gouverneur de la banque centrale, Olayemi Cardoso, avait précédemment accusé Binance d'avoir traité 26 milliards de dollars de transactions introuvables, contribuant ainsi à une surveillance accrue des activités de la bourse au Nigeria.

Malgré les accusations portées contre les dirigeants de Binance, la bourse elle-même n'a pas été inculpée par la Commission nigériane des crimes économiques et financiers (EFCC). Cependant, l'EFCC a soutenu que Gambaryan pourrait faire face aux accusations au nom de la bourse.

L'avocat de Gambaryan a fait valoir que, selon la loi nigériane, son client ne pouvait pas plaider tant que Binance, en tant que premier accusé, n'avait pas reçu les accusations. Gambaryan devrait être traduit en justice pour blanchiment d'argent et évasion fiscale les 8 et 19 avril respectivement.

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