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Le secteur bancaire européen traverse une période de turbulences, la Deutsche Bank étant à l'origine d'une chute spectaculaire des cours boursiers. Les actions du géant bancaire allemand ont chuté de 15 % le 24 mars, passant sous la barre des 8 euros pour la première fois depuis cinq mois. Les inquiétudes concernant la stabilité du système bancaire européen se sont reflétées dans la flambée des taux des swaps sur défaut de crédit, qui ont atteint leur plus haut niveau depuis quatre ans.

Cette tendance négative s'est fait sentir dans l'ensemble du secteur, d'autres banques européennes subissant également des pertes importantes. Commerzbank a chuté de 5,5%, Société Générale de 6,1% et UBS de 3,6%. Le secteur bancaire a été aux prises avec un ensemble de circonstances difficiles ces dernières semaines, avec le sauvetage du Crédit Suisse soutenu par l'UBS et les turbulences parmi les banques régionales américaines telles que la Silicon Valley Bank.

Deutsche Bank est en difficulté depuis un certain temps, ayant perdu 20 % de sa valeur depuis le début de l'année. Les swaps sur défaut de crédit (CDS) de la banque ont atteint plus de 200 points de base, leur niveau le plus élevé depuis début 2019. Stuart Cole, macroéconomiste en chef d'Equiti Capital, a noté que la Deutsche Bank était sous les projecteurs depuis un certain temps, tout comme le Crédit Suisse.

Les efforts de restructuration en cours de la Deutsche Bank n'ont pas encore donné les résultats escomptés, et les obligations de la banque ont également été vendues, ses obligations à 7,5 % additionnelles de catégorie 1 libellées en dollars ayant chuté de près de 3 cents à 72,868 cents par dollar. Cela a porté le rendement à 24%, soit plus du double du niveau enregistré il y a deux semaines.

Les répercussions de la suppression des obligations AT1 dans le cadre du sauvetage du Credit Suisse ont suscité des inquiétudes sur un aspect crucial du financement bancaire, rendant plus difficile pour Deutsche Bank de surmonter ses défis. En raison de cette crise, les grandes banques du monde entier se sont coordonnées pour fournir davantage de liquidités au système financier. Aux États-Unis, le Trésor et la Réserve fédérale ont confirmé que les dépôts sont garantis, mais pas les investissements des actionnaires.

L'indice bancaire européen STOXX 600, qui ne comprend pas les actions du Crédit Suisse ni de l'UBS, a connu l'une des semaines les plus volatiles de l'année, en baisse de 2,1%, soit une baisse mensuelle de 17%. Deutsche Bank a annoncé qu'elle rembourserait 1,5 milliard de dollars d'obligations de niveau 2 arrivant à échéance en 2028, après avoir déjà émis des obligations similaires en février pour remplacer celles qu'elle est en train de rembourser.

Les récents événements survenus dans le secteur bancaire européen ont créé de l'incertitude et de l'instabilité, soulevant des questions sur la santé globale du secteur. Toutefois, les efforts coordonnés des principales banques et régulateurs du monde entier contribueront à atténuer les effets de cette crise et à fournir le soutien nécessaire à la reprise du secteur.