Les cryptomonnaies sont des monnaies virtuelles qui fonctionnent sans autorité centrale et qui utilisent la cryptographie pour garantir la sécurité des transactions. Elles sont de plus en plus populaires dans le monde, mais elles suscitent aussi des réactions diverses de la part des gouvernements et des institutions financières.

Voici ce que pensent la Chine, l'Inde et la Russie des cryptomonnaies :

- La Chine : La Chine a adopté une position très restrictive envers les cryptomonnaies. En 2021, elle a interdit toutes les transactions en cryptomonnaies sur son territoire, ainsi que le minage, l'activité qui consiste à créer de nouvelles unités de cryptomonnaies en utilisant la puissance de calcul des ordinateurs. La Chine considère que les cryptomonnaies sont des activités financières illégales, qui menacent la sécurité des actifs des citoyens et la stabilité du système monétaire¹. Cependant, les tribunaux chinois ont reconnu que les cryptomonnaies sont des biens légaux, qui bénéficient d'une certaine protection juridique¹. La Chine développe également sa propre monnaie numérique, le yuan numérique, qui est contrôlé par la Banque populaire de Chine et qui vise à renforcer la souveraineté monétaire du pays.

- L'Inde : L'Inde a une attitude ambivalente envers les cryptomonnaies. D'un côté, elle reconnaît le potentiel des technologies blockchain, qui sont à la base des cryptomonnaies, et elle encourage l'innovation dans ce domaine. De l'autre côté, elle craint les risques liés à la régulation, à la fiscalité, à la lutte contre le blanchiment d'argent et au financement du terrorisme. L'Inde n'a pas encore adopté de loi claire sur les cryptomonnaies, mais elle envisagerait de les taxer comme des actifs numériques. Elle pourrait aussi imposer des restrictions sur leur usage et leur échange, tout en laissant une marge de manoeuvre aux investisseurs et aux entrepreneurs.

- La Russie : La Russie a une approche pragmatique des cryptomonnaies. Elle ne les considère pas comme des moyens de paiement légaux, mais elle ne les interdit pas non plus. Elle les traite comme des actifs financiers, soumis à la déclaration et à l'imposition. Elle autorise les transactions en cryptomonnaies entre particuliers, mais elle limite leur usage dans le commerce et les services publics. Elle cherche à protéger les consommateurs et les investisseurs des fraudes et des escroqueries liées aux cryptomonnaies. Elle s'intéresse également au développement de sa propre monnaie numérique, le rouble numérique, qui serait émis par la Banque centrale de Russie et qui coexisterait avec le rouble traditionnel.