Selon Blockworks, Kalshi a lancé des marchés de prédiction pour les prochaines élections américaines à la suite d’une bataille judiciaire avec la Commodity Futures Trading Commission (CFTC). Le lancement a eu lieu après que le juge Jia Cobb a refusé une autre suspension d’urgence demandée par la CFTC. Lors d’une audience jeudi, le juge Cobb s’est rangé du côté de Kalshi, déclarant qu’elle n’accorderait pas de suspension, faisant référence aux arguments avancés par les avocats de Kalshi. La CFTC avait fait valoir que les contrats pouvaient présenter un « risque d’intérêt public », mais les avocats de Kalshi ont soutenu que retarder le lancement pourrait causer un préjudice économique à l’entreprise.

La CFTC avait déjà obtenu un sursis car elle avait demandé au juge de reconsidérer son ordonnance. Dans son avis rendu jeudi, Cobb a écrit que les contrats de contrôle du Congrès de Kalshi n’impliquaient aucune activité illégale en vertu du droit fédéral ou de l’État, ni aucun jeu. Elle a expliqué que les contrats d’événements de Kalshi demandent aux acheteurs de prendre une position oui/non sur la question de savoir si une chambre du Congrès sera contrôlée par un parti spécifique au cours d’un mandat donné. Cette question concerne les élections, la politique, le Congrès et le contrôle des partis, mais ne constitue pas une activité illégale.

Tarek Mansour, fondateur de Kalshi, a souligné que jeudi marquait la première transaction sur les marchés électoraux réglementés depuis près d’un siècle. Kalshi est actuellement le seul marché de prédiction légal aux États-Unis. Polymarket, un autre marché de prédiction, n’opère pas aux États-Unis et a conclu un accord avec la CFTC en 2022, payant 1,4 million de dollars pour avoir prétendument exploité une plateforme non enregistrée de négociation de contrats d’options. Dans le cadre de l’accord, Polymarket a accepté d’interdire les utilisateurs américains sans admettre ni nier les actes répréhensibles.

Lors de l’audience de jeudi, les avocats de Kalshi ont mentionné que le fait d’empêcher Kalshi d’autoriser les marchés électoraux pousserait les gens vers des marchés non réglementés comme Polymarket. La CFTC demande un sursis d’urgence à la cour d’appel pour empêcher les marchés d’être actifs pendant que les avocats préparent un appel. Lors de l’audience, les avocats de la CFTC ont mis en garde contre les risques potentiels pour l’intégrité des élections.