Selon Cointelegraph, un législateur californien, le député Ash Kalra, a présenté un projet de loi visant à protéger les acteurs, les artistes et les animateurs de l’exploitation de l’intelligence artificielle. Le projet de loi, le projet de loi 459 de l’Assemblée, impose que les contrats de travail incluent le consentement éclairé lorsqu’il s’agit de répliques numériques créées par l’IA générative. Kalra soutient que l’IA représente une menace réelle pour les travailleurs de l’industrie du divertissement et devrait être interdite à moins qu’un accord de négociation ne soit conclu entre les parties concernées.
Le projet de loi sera confié à un comité de recherche, de discussion et de modifications potentielles avant d'être soumis au vote de la Chambre. Kalra a déclaré que des exigences de bon sens, comme celles du projet de loi AB 459, doivent être mises en œuvre pour protéger les travailleurs contre la perte involontaire du droit à leur identité numérique, ce qui pourrait mettre en péril leur carrière et leurs moyens de subsistance. Le projet de loi est soutenu par la Screen Actors Guild et l'American Federation of Television and Radio Artists (SAG-AFTRA), un syndicat représentant plus de 100 000 professionnels des médias dans le monde.
Duncan Crabtree-Ireland, directeur exécutif national et négociateur en chef de la Screen Actors Guild, a souligné la nécessité de protéger l’image numérique des acteurs par le biais de lois fondées sur le consentement. Il s’est dit préoccupé par la prolifération de contenus audio et vidéo créés par l’IA sans consentement complet et estime que la législation est une étape importante pour mettre fin à des pratiques potentiellement abusives ou exploitantes. La Screen Actors Guild est impliquée dans une grève en cours à Hollywood au sujet des salaires de base, de meilleures conditions de travail et d’autres questions, notamment l’utilisation de l’IA et la demande de protections plus strictes contre celle-ci et de redevances plus importantes pour leur travail, appelées résidus.