La Chine a un plan, et il implique une montagne d'or et un yuan plus faible. La Banque populaire de Chine (PBOC) a été en mode d'achat, ajoutant à ses réserves d'or pour le deuxième mois consécutif en décembre.

Selon des données officielles, la PBOC détient maintenant 73,29 millions d'onces troy fines d'or, contre 72,96 millions en novembre. Cela intervient après une pause de six mois dans les achats d'or.

Les prix du métal précieux ont explosé l'année dernière, grâce à l'assouplissement monétaire américain et à la demande de valeurs refuges, culminant dans un rallye record. Mais l'élection de Donald Trump a donné un coup de pouce au dollar, refroidissant l'élan de l'or.

Les prix de l'or sont stables, mais le marché est inquiet

L'or n'est pas bon marché, comme nous le savons tous. Le métal se maintient près de 2 634 $ l'once, une légère baisse après deux jours de pertes. Les traders surveillent chaque mouvement, essayant de prédire ce qui va suivre. L'incertitude autour des politiques commerciales de Trump ajoute au chaos.

D'une part, les rendements du Trésor américain augmentent, atteignant leur plus haut niveau depuis mai. D'autre part, le dollar subit des pertes, tombant de 0,6 % plus tôt cette semaine. Pour l'or, c'est une lutte de pouvoir - des rendements plus élevés l'entraînent généralement vers le bas, mais un dollar plus faible le soutient.

Pendant ce temps, les fonds spéculatifs ne sont pas aussi optimistes qu'auparavant. Les paris haussiers sur l'or ont chuté à leur plus bas niveau en six mois, selon les données de la Commodity Futures Trading Commission. Et si cela ne suffisait pas à bouleverser les choses, Goldman Sachs vient de retarder sa prédiction très médiatisée selon laquelle l'or atteindrait 3 000 $ l'once.

Ils appellent maintenant à la mi-2026 à la place, grâce à moins de réductions de taux de la Réserve fédérale attendues. Ce n'est pas seulement l'or. L'argent, le palladium et le platine sont également dans l'incertitude.

La chute du yuan : la stratégie discrète de la Chine

Tout en accumulant de l'or, la Chine laisse également sa devise subir des pertes. Le yuan a franchi le seuil de 7,3 par dollar en décembre, son plus faible depuis fin 2023. C'est un gros problème. La PBOC avait maintenu le cap sur le yuan pendant des semaines, le gardant stable malgré le stress économique croissant.

Mais cette récente baisse suggère que Pékin assouplit son emprise, laissant la devise tomber pour atténuer les pressions sur la croissance. Les marchés ont réagi rapidement. Le yuan onshore a chuté jusqu'à 0,3 %, atteignant 7,3190 avant de remonter légèrement.

S'il tombe en dessous de 7,3510, le yuan plongera à des niveaux jamais vus depuis 2007. L'effet touche déjà d'autres devises. Le dollar de Taïwan est à son plus faible depuis 2016, et le won sud-coréen ne s'en sort pas beaucoup mieux.

Mais c'est là que cela devient intéressant. Les banques d'État chinoises, habituellement le recours de la PBOC, ont brièvement cessé de vendre des dollars au seuil de 7,3. Cela a donné aux traders le feu vert pour pousser le yuan encore plus bas. Les banques sont ensuite intervenues autour de 7,31, montrant que Pékin n'est pas prêt à laisser la devise glisser sans contrôle.

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