Selon ShibDaily, la plateforme en ligne X et le géant technologique Google, propriétaire de YouTube, n'ont pas encore déposé de demande de licence d'exploitation de médias sociaux en vertu de la nouvelle loi malaisienne sur la réglementation des médias sociaux. Cette loi, en vigueur depuis le 1er janvier, vise à lutter contre la cybercriminalité en obligeant les plateformes de médias sociaux et les services de messagerie comptant plus de 8 millions d'utilisateurs en Malaisie à obtenir une licence sous peine de conséquences juridiques. La Commission malaisienne des communications et du multimédia (MCMC) examine actuellement la plainte de X selon laquelle sa base d'utilisateurs en Malaisie n'atteint pas le seuil de huit millions requis par la loi. En outre, Google a exprimé des inquiétudes quant à la manière dont les fonctionnalités de partage de vidéos de YouTube sont classées dans le nouveau cadre de licence.
Le gouvernement malaisien suit l’exemple de plusieurs autres pays asiatiques en renforçant la réglementation visant à gérer et à surveiller les plateformes en ligne. Ces dernières années, des pays comme l’Inde, l’Australie et Singapour ont mis en œuvre des mesures pour tenir les grandes entreprises technologiques responsables du contenu partagé sur leurs plateformes. Ces efforts visent à freiner la diffusion de contenus illégaux ou nuisibles, notamment les discours de haine, la désinformation, la cyberintimidation et d’autres formes de préjudice en ligne. Plusieurs entreprises se sont déjà conformées à la nouvelle loi malaisienne sur les médias sociaux. WeChat de Tencent a été parmi les premières à obtenir une licence, suivie par TikTok de ByteDance. La plateforme de messagerie Telegram a également demandé une licence, indiquant sa conformité avec la nouvelle réglementation. Entre-temps, Meta Platforms Inc., la société mère de Facebook, Instagram et WhatsApp, a entamé le processus de demande de la licence nécessaire.
Les entreprises qui ne se conforment pas à la nouvelle loi malaisienne sur les médias sociaux s’exposent à des conséquences juridiques, notamment des enquêtes, un contrôle réglementaire accru et des sanctions ou restrictions potentielles, comme le souligne la MCMC. Dans les cas extrêmes, les plateformes non conformes pourraient être suspendues, voire bloquées dans le pays, ce qui aurait de graves répercussions sur leur capacité à proposer des services aux utilisateurs malaisiens. Cette mesure réglementaire reflète une tendance plus large en Asie, où les gouvernements prennent de plus en plus de mesures pour garantir que les plateformes en ligne soient tenues responsables du contenu qu’elles hébergent. La nouvelle loi souligne l’importance croissante de la conformité réglementaire pour les entreprises technologiques opérant dans la région.