Bloomberg ne comprend pas à quoi servira cette initiative. Lorsqu’il s’agit de réserves stratégiques conventionnelles, comme le pétrole, cela vise à soutenir l’économie et à protéger les intérêts du pays. La réserve Bitcoin n’a pas un tel objectif, note l’éditorial.

« Le Bitcoin ne peut pas être utilisé industriellement, il ne prétend pas à des flux de trésorerie réels et n’est pas connecté à l’économie réelle. Il s’agit d’un instrument purement spéculatif. Son prix dépend entièrement de ce que le grand imbécile est prêt à payer », écrit Bloomberg.

Les éditeurs de la publication craignent que dépenser l'argent des contribuables en Bitcoin puisse entraîner des pertes importantes. Si le gouvernement devait financer la réserve, il devrait le faire en augmentant la dette publique ou en imprimant de la nouvelle monnaie, ce qui alimenterait une inflation plus élevée et affaiblirait le dollar américain. Étant donné que Bitcoin est extrêmement instable et n’a aucune valeur intrinsèque réelle, la réserve de l’État pourrait se déprécier et des centaines de milliards de dollars des contribuables s’évaporeraient tout simplement, affirme Bloomberg.

L’article note également que si les banques et autres institutions financières sont disposées à accepter Bitcoin comme garantie, une forte baisse de la valeur de la cryptomonnaie pourrait conduire à un effondrement financier. Par conséquent, l’adoption massive du Bitcoin au niveau institutionnel est très risquée pour le gouvernement. Cela ne peut qu’enrichir les propriétaires actuels de Bitcoin.

Récemment, l'analyste de Bloomberg, Lionel Laurent, a remis en question la stratégie de MicroStrategy consistant à acheter du Bitcoin par financement par emprunt. Selon l'analyste, ce plan est erroné et non viable.