Selon Decrypt, un adolescent de 16 ans de l’est de Londres, accusé d’avoir collecté des cryptomonnaies et d’avoir offert son expertise informatique à Al-Qaïda, a été libéré sous caution avec un accès numérique restreint. L’adolescent, dont l’identité ne peut être révélée pour des raisons juridiques, aurait tenté de collecter environ 1 300 dollars en cryptomonnaies pour des groupes extrémistes, dont Al-Qaïda et les talibans pakistanais, comme l’a rapporté The Standard mercredi. Le garçon a comparu devant le tribunal de Westminster et a plaidé non coupable de cinq chefs d’accusation, notamment de collecte de fonds pour le terrorisme, de fourniture de formations et de possession de documents utiles à des fins liées au terrorisme. Selon les conditions de sa libération sous caution, il doit respecter un couvre-feu nocturne, éviter les réseaux sociaux et limiter l’utilisation de son ordinateur portable à des fins éducatives uniquement. Cependant, il est autorisé à utiliser de manière limitée sa console PlayStation, avec des conditions interdisant le multijoueur en ligne ou toute plate-forme de jeu interactive. L’affaire doit être portée devant l’Old Bailey, le tribunal pénal central du Royaume-Uni, pour une audience le 2 novembre.
Bien que l’utilisation de cryptomonnaies par des organisations terroristes ne représente qu’une part relativement faible des transactions illicites au sein de ce secteur, elle reste une préoccupation majeure pour les régulateurs du monde entier. Les activités criminelles impliquant des cryptomonnaies vont du blanchiment d’argent et des ransomwares à la fraude, mais les transactions liées au terrorisme ne représentent qu’une fraction de ces activités, selon la société d’analyse de blockchain Chainalysis. La nature transparente de la technologie blockchain permet aux forces de l’ordre de suivre et de retracer les activités illicites plus efficacement qu’avec les canaux financiers traditionnels, car chaque transaction est enregistrée dans un registre public. Cette transparence aide les autorités à surveiller les flux de fonds et à identifier les schémas suspects, ce qui facilite la perturbation des réseaux criminels exploitant les actifs numériques, selon un ancien directeur de la CIA. L’année dernière, Israël a saisi une quarantaine de portefeuilles de cryptomonnaies liés à la Force Quds du Corps des gardiens de la révolution islamique d’Iran (IRGC) et au Hezbollah, l’organisation militante basée au Liban. Il s’agissait du premier incident de cette ampleur perpétré par Israël à l’époque.