La Banque fédérale de réserve de Minneapolis a récemment publié un document suggérant que les gouvernements devraient interdire ou taxer le Bitcoin afin de maintenir les déficits primaires.

Dans un document de travail récemment publié par les autorités fédérales de Minneapolis le 17 octobre, les gouvernements sont invités à interdire légalement le commerce du Bitcoin (BTC) ou à promulguer une taxe sur le Bitcoin s'ils veulent maintenir leurs déficits primaires permanents.

« Une interdiction lĂ©gale du bitcoin peut rĂ©tablir la mise en Ɠuvre unique des dĂ©ficits primaires permanents, et il en va de mĂȘme pour une taxe sur le bitcoin au mĂȘme taux », indique le rĂ©sumĂ© du document de travail intitulĂ© « Mise en Ɠuvre unique des dĂ©ficits primaires permanents ? » par Amol Amol et Erzo G.J. Luttmer.

Dans ce document de 40 pages, Bitcoin est qualifiĂ© de « piĂšge budgĂ©taire Ă©quilibrĂ© », dĂ©fini comme un Ă©tat alternatif dans lequel le gouvernement est obligĂ© d’équilibrer son budget. En effet, la Fed considĂšre la dĂ©centralisation de Bitcoin comme un obstacle Ă  la mise en Ɠuvre des politiques, en particulier pour les gouvernements qui cherchent Ă  maintenir leurs dĂ©ficits permanents en utilisant la dette nominale.

Les chercheurs ont décrit le Bitcoin comme un exemple de « titre du secteur privé » à offre fixe sans « véritables revendications de ressources ». Ils proposent donc que le Bitcoin soit interdit ou taxé pour résoudre ce problÚme.

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Un dĂ©ficit primaire se produit lorsqu’un gouvernement dĂ©pense plus d’argent qu’il n’en dĂ©tient sous forme d’impĂŽts et d’autres recettes. L’ajout du terme « permanent » au dĂ©ficit primaire indique que le gouvernement a l’intention de continuer Ă  dĂ©penser plus d’argent que ce qu’il a prĂ©vu dans le budget.

Matthew Sigel, responsable de la recherche sur les actifs numériques chez VanEck, considÚre le document de travail publié sur la Fed de Manhattan comme une « attaque contre Bitcoin ».

Selon Sigel, le document indique que les gouvernements sont en mesure d’enregistrer des dĂ©ficits permanents si les consommateurs « ne remarquent pas et n’adoptent pas de nouvelles monnaies comme le BTC ».

Il a Ă©galement citĂ© un article de l'analyste Bitcoin Tuur Demeester critiquant un article de recherche du 12 octobre de la Banque centrale europĂ©enne qui affirme que les anciens dĂ©tenteurs de Bitcoin tirent profit des nouveaux dĂ©tenteurs. L'article soutient que le Bitcoin devrait ĂȘtre rĂ©glementĂ© pour empĂȘcher son prix d'augmenter ou ĂȘtre purement et simplement interdit.

« [Le document] fantasme sur une « interdiction légale » et des taxes supplémentaires sur le BTC pour garantir que la dette gouvernementale reste « la seule sécurité sans risque » », a écrit Sigel dans un article publié sur X le 21 octobre.

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