TL;DR
Le FMI exhorte le Salvador à limiter sa loi sur le Bitcoin et à restreindre la participation du secteur public à l’utilisation de cette crypto-monnaie.
Les recommandations du FMI interviennent dans le cadre de discussions visant à établir un accord visant à soutenir la stabilisation macroéconomique du pays.
Le président Nayib Bukele a noté que l’adoption du BTC avait eu des résultats mitigés, même s’il considère qu’il s’agit toujours d’un « résultat net positif ».
Le Fonds monétaire international (FMI) a réitéré sa position critique concernant la loi salvadorienne sur le bitcoin, suggérant que le pays devrait limiter sa portée et réduire l'exposition du secteur public à la cryptomonnaie.
Cette approche est inquiétante, car le FMI semble ignorer les opportunités que l’utilisation du bitcoin peut offrir à une économie en quête d’alternatives aux systèmes financiers traditionnels.
Lors d'une récente conférence de presse, Julie Kozack, directrice de la communication du FMI, a souligné que l'organisation maintient un dialogue constant avec les autorités salvadoriennes, mais ses recommandations correspondent davantage à une position conservatrice qu'à l'innovation dont le pays a besoin.
Le FMI cherche à parvenir à un accord qui faciliterait la stabilisation macroéconomique et favoriserait les réformes qui favorisent la croissance.
Il est toutefois important de s'interroger sur la véritable intention derrière ces suggestions. Le FMI vise-t-il réellement le bien-être de l'économie salvadorienne, ou vise-t-il plutôt à préserver le statu quo d'un système financier mondial qui n'a pas réussi à apporter de solutions efficaces aux pays en développement ?
Les avertissements du FMI sur les risques liés au bitcoin sont valables, mais ils ne doivent pas servir de prétexte pour limiter la souveraineté économique d’un pays qui a décidé d’explorer de nouvelles voies de développement.
Depuis la mise en œuvre de la loi BTC en septembre 2021, le Salvador est devenu le premier pays à adopter cette crypto-monnaie comme monnaie légale.
Bien que le président Nayib Bukele ait reconnu que l’adoption a été limitée et a eu des résultats mitigés, sa position positive envers le bitcoin suggère qu’il voit dans cette mesure une opportunité de transformer l’économie salvadorienne.
L’insistance du FMI à restreindre l’utilisation du bitcoin soulève un défi important : la lutte entre l’innovation et le contrôle.
Les risques d'une réglementation excessive du Bitcoin
L’approche du FMI représente une tentative de contrôler un processus qui devrait être mené par la population salvadorienne elle-même.
Il convient de remettre en question le discours selon lequel le bitcoin est intrinsèquement risqué. Alors que le FMI prône une vision restrictive, d'autres pays ont adopté les cryptomonnaies comme outil pour favoriser l'inclusion financière et l'investissement.
Limiter l’accès au bitcoin au Salvador pourrait entraîner un désavantage concurrentiel dans un monde de plus en plus numérisé et globalisé.
De plus, le fait que le FMI considère que les risques liés au BTC ne se sont pas encore matérialisés ne devrait pas être une raison pour restreindre son utilisation.
Les autorités salvadoriennes devraient plutôt concentrer leurs efforts sur l’élaboration d’un cadre réglementaire qui permette l’innovation tout en atténuant les risques.
L’expérience du Salvador pourrait servir d’exemple à d’autres pays en développement à la recherche d’alternatives au système financier traditionnel, mais cela ne sera possible que s’il est autorisé à continuer d’explorer l’utilisation du bitcoin sans les restrictions imposées par des institutions telles que le FMI.
L’appel du FMI à limiter l’utilisation du BTC au Salvador doit être considéré comme une tentative de maintenir le contrôle sur les économies émergentes.
Si le Salvador souhaite forger son propre destin économique, il doit résister aux pressions extérieures et poursuivre son chemin vers l’adoption du bitcoin, un chemin qui, bien que difficile, offre la possibilité d’un avenir plus prospère et plus autonome.
La lutte pour la souveraineté économique et l’innovation financière est une bataille que le Salvador ne doit pas abandonner, ni face au FMI ni face à aucune autre entité.