La mère de Tigran Gambaryan, un cadre de Binance détenu au Nigeria depuis février, appelle le gouvernement américain à mettre fin à la détention de son fils dans le pays.

Dans une interview accordée le 18 septembre à la chaîne de télévision californienne KMPH Fox 26, Knarik Gambaryan, 75 ans, a exhorté les autorités américaines à prendre des mesures pour obtenir la libération de Tigran du Nigeria, affirmant qu’il avait été « détenu à tort » et invoquant la détérioration de son état de santé. Le 3 septembre, une vidéo est apparue sur les réseaux sociaux semblant montrer l’état physique du dirigeant de Binance pour la première fois depuis son arrestation par les autorités, le laissant à peine capable de marcher jusqu’au tribunal.

« C’est un citoyen américain comme les autres », a déclaré Knarik Gambaryan. « Le gouvernement américain doit prendre soin de son peuple. Ce n’est pas un criminel. »

La mère de Gambaryan vit à Fresno, en Californie, où elle a déménagé avec son fils d’Arménie alors qu’il était au collège. Il a travaillé comme agent spécial auprès de l’Internal Revenue Service des États-Unis pendant dix ans avant de rejoindre Binance en 2021, où il est devenu responsable de la conformité en matière de criminalité financière de la bourse de crypto-monnaies.

Depuis l’arrestation de Gambaryan par les autorités nigérianes en février, de nombreux législateurs américains et dirigeants de l’industrie crypto ont demandé sa libération immédiate, affirmant qu’il avait été injustement détenu. Le représentant de l’Arkansas French Hill a rendu visite à Gambaryan en prison en juin, et le représentant Rich McCormick a demandé au Congrès de traiter la situation comme si le dirigeant de Binance était retenu « en otage » au Nigeria.

Contexte des accusations criminelles

Gambaryan et Nadeem Anjarwalla, un collègue de Binance, se sont rendus au Nigéria en février pour représenter la bourse lors de discussions avec les responsables. Les deux hommes ont été arrêtés et accusés de fraude fiscale et de blanchiment d'argent.

Anjarwalla s’est évadé en mars et aurait fui au Kenya, mais il devrait être extradé pour répondre des accusations. L’administration fiscale nigériane a par la suite abandonné les accusations d’évasion fiscale, mais l’affaire de blanchiment d’argent portée devant la Commission des crimes économiques et financiers du pays est toujours en cours.

Un porte-parole de la famille de Gambaryan et des informations en provenance du Nigéria ont suggéré que la santé du dirigeant de Binance s’était détériorée depuis son arrestation. La famille a signalé des cas de pneumonie et de paludisme, ainsi qu’une hernie discale qui pourrait nécessiter une intervention chirurgicale.

Le 4 septembre, Gambaryan devrait à nouveau comparaître devant le tribunal le 9 octobre pour une audience de mise en liberté sous caution. On ne sait pas encore si ses avocats pourront obtenir sa libération de prison ou l’autorisation du tribunal de voyager hors du Nigéria.

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