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Le président russe Vladimir Poutine se rendra la semaine prochaine en Mongolie, pays membre de la Cour pénale internationale (CPI) qui a émis un mandat d'arrêt contre le dirigeant russe.

"Sur l'invitation du président de la Mongolie Ukhnaa Khurelsukh, le 3 septembre 2024, le président russe Vladimir Poutine effectuera une visite officielle en Mongolie pour participer aux événements cérémoniels dédiés au 85e anniversaire de la victoire conjointe des forces soviétiques et mongoles sur les militaristes japonais sur la rivière Khalkhin Gol", a déclaré le Kremlin, cité par l'AFP.

L’année dernière, la CPI a émis un mandat d’arrêt contre Poutine, l’accusant d’être responsable de crimes de guerre et de déportation illégale d’enfants d’Ukraine.

Le procureur de la CPI, Karim Khan, a déclaré que Poutine était désormais passible d'arrestation s'il mettait les pieds dans l'un des 120 États membres de la Cour.

La Russie n'est pas membre de la CPI, il n'est donc pas certain que Poutine puisse se retrouver sur le banc des accusés. L'Inde n'est pas non plus membre de la CPI et Poutine devrait se rendre à New Delhi à la fin de l'année pour le sommet des dirigeants mondiaux du G20.

De quels crimes Poutine est-il accusé ?

Poutine et Lvova-Belova sont tous deux accusés d’être responsables du crime de guerre consistant en la déportation illégale de personnes, en particulier d’enfants, et leur transfert illégal des zones occupées de l’Ukraine vers la Fédération de Russie.

Citant un rapport de la Commission d'enquête des Nations Unies, la BBC a déclaré dans un reportage que certains de ces enfants ont été contraints de prendre la nationalité russe et placés dans des familles d'accueil, ce qui les a amenés à « rester définitivement » en Russie.

Les transferts étaient censés être temporaires, mais les parents et les enfants ont dû faire face à « une série d'obstacles pour établir des contacts ». Selon les enquêteurs de l'ONU, 16 221 enfants ont été emmenés de force en Russie.

La CPI estime qu'il existe des motifs raisonnables de croire que Poutine porte « une responsabilité individuelle pour les crimes commis directement, conjointement avec d'autres et/ou par l'intermédiaire d'autres ». Elle estime également que Poutine n'a pas exercé un contrôle approprié sur les subordonnés civils et militaires qui ont commis les actes ou permis leur commission et qui étaient sous son autorité et son contrôle effectifs.

Le mandat d’arrêt oblige les États membres à arrêter Poutine ou Lvova-Belova s’ils devaient se rendre dans leur pays. La CPI ne dispose cependant pas de sa propre force de police ni d’autres moyens pour procéder à des arrestations.