Les États-Unis et les pays africains discutent de l’utilisation responsable de l’IA dans les applications militaires

Les États-Unis exhortent les pays Ă  collaborer pour une utilisation responsable de l’intelligence artificielle (IA) dans les applications militaires. Une haute responsable du dĂ©partement d’État, Mallory Stewart, a soulignĂ© la nĂ©cessitĂ© pour les pays de s’entendre sur des lignes directrices en matiĂšre d’IA conformes aux lois internationales. Les inquiĂ©tudes concernant les consĂ©quences nĂ©gatives potentielles de l’IA dans les applications militaires, telles que les conflits prolongĂ©s et la dĂ©sinformation, ont suscitĂ© ces discussions. Les États-Unis cherchent Ă  obtenir l’avis d’autres pays pour minimiser ces risques et garantir que l’IA soit utilisĂ©e de maniĂšre Ă©thique et efficace.

Les risques de l’IA dans les applications militaires

Les États-Unis discutent de l’utilisation responsable de l’intelligence artificielle (IA) dans les applications militaires avec 55 pays, dont plusieurs d’Afrique, a dĂ©clarĂ© un haut responsable du dĂ©partement d’État. Lors de sa rĂ©cente visite de deux jours au NigĂ©ria, Mallory Stewart, secrĂ©taire d’État adjointe chargĂ©e du Bureau du contrĂŽle des armements, de la dissuasion et de la stabilitĂ©, a dĂ©clarĂ© aux journalistes qu’elle espĂ©rait que les pays parviendraient Ă  s’entendre sur la maniĂšre d’utiliser l’IA d’une maniĂšre conforme aux lois internationales.

Les remarques de Stewart interviennent alors que plusieurs pays africains et organismes rĂ©gionaux ont dĂ©voilĂ© leurs plans en matiĂšre d’intelligence artificielle. Alors que les discussions autour de l’utilisation de l’intelligence artificielle se sont concentrĂ©es sur la maniĂšre dont l’Afrique peut amĂ©liorer sa productivitĂ© ou rĂ©soudre ses problĂšmes actuels, de nombreux observateurs craignent que l’utilisation de cette technologie dans un contexte militaire ne conduise Ă  des conflits prolongĂ©s et Ă  davantage d’effusions de sang.

Pour minimiser ce risque, la responsable amĂ©ricaine a dĂ©clarĂ© que son pays avait sollicitĂ© l’avis d’autres pays sur l’utilisation responsable de l’IA dans le domaine militaire.

« Nous avons appris Ă  nos dĂ©pens que les systĂšmes d’IA comportent des biais humains inhĂ©rents
 qui peuvent conduire Ă  la transmission d’informations erronĂ©es aux dĂ©cideurs. L’objectif est d’entendre le plus grand nombre possible de pays qui sont en train de travailler sur l’intelligence artificielle dans leur armĂ©e pour voir comment nous pouvons minimiser les risques », aurait dĂ©clarĂ© Stewart.

Il faut davantage de sensibilisation et de dĂ©veloppement de politiques pour l’IA

Selon un rapport de VOA, les États-Unis souhaitent que les pays s’entendent non seulement sur ce qui constitue une utilisation responsable de l’IA dans le contexte militaire, mais Ă©galement qu’ils reconnaissent les prĂ©jugĂ©s humains inhĂ©rents.

Kabiru Adamu, analyste en sĂ©curitĂ© chez Beacon Consulting, est citĂ© dans le rapport comme expliquant pourquoi le NigĂ©ria doit collaborer avec les États-Unis lors de l'Ă©valuation de l'utilisation de l'IA dans le contexte militaire. Adamu a dĂ©clarĂ© :

« Nous ne pouvons pas nous isoler du comitĂ© international des nations. L’IA est intĂ©grĂ©e Ă  la sĂ©curitĂ©, nous devons donc l’utiliser. Mais nous devons ĂȘtre conscients de l’infrastructure qui sous-tend une bonne technologie. Le pouvoir en fait partie, la culture. »

Cependant, un autre expert nigĂ©rian, le sĂ©nateur Iroegbu, a averti que mĂȘme si le pays d’Afrique de l’Ouest a tout Ă  gagner d’un engagement avec les États-Unis, il doit « d’abord et avant tout dĂ©finir sa politique et sa stratĂ©gie en matiĂšre d’intelligence artificielle ». Il a ajoutĂ© qu’« une plus grande sensibilisation et une plus grande Ă©laboration de politiques sont nĂ©cessaires ».

Êtes-vous d'accord avec le fait que les gouvernements doivent influencer ou contrĂŽler l'Ă©volution de l'IA ? Faites-nous part de votre avis dans la section commentaires ci-dessous. #Write2Earn