Selon Cointelegraph, l’avènement de l’informatique quantique représente une menace importante pour la sécurité des cryptomonnaies. Cette technologie émergente pourrait potentiellement compromettre les systèmes cryptographiques qui protègent les actifs numériques, transformant une menace apparemment lointaine en une préoccupation urgente.
Récemment, Google a présenté sa dernière puce quantique, Willow, capable de résoudre des problèmes complexes en quelques minutes seulement, des tâches qui prendraient aux ordinateurs traditionnels un temps inimaginable, estimé à des milliards d’années. Cette avancée souligne les progrès rapides de l’informatique quantique, et suscite des inquiétudes quant à son potentiel à briser la cryptographie à courbe elliptique qui sécurise la plupart des cryptomonnaies, y compris le Bitcoin.
Les experts du secteur préviennent que l’échéance de la suprématie quantique, où les ordinateurs quantiques dépasseront les ordinateurs classiques en termes de capacités, approche plus vite que prévu. John Lilic, directeur exécutif de la Fondation Talos, souligne le risque, affirmant qu’une fois que la confiance dans l’infrastructure à clés publiques-privées sera ébranlée, la valeur des actifs numériques pourrait s’effondrer rapidement.
Le défi réside dans la croissance exponentielle de la technologie quantique, qui rend difficile de prévoir et de se préparer à son impact. Fabrizio Romano Genovese, informaticien et expert en mécanique quantique, explique que les processus exponentiels semblent souvent dormants jusqu'à ce qu'ils atteignent un point critique, où tout change rapidement.
La question urgente demeure : dans combien de temps les ordinateurs quantiques pourraient-ils réellement déchiffrer le cryptage du Bitcoin ? Bien que le calendrier exact soit incertain, la menace potentielle est indéniable. Alors que la technologie continue d'évoluer, il est essentiel que les investisseurs et les parties prenantes du secteur des cryptomonnaies restent informés et prennent des mesures proactives pour protéger leurs actifs numériques.