• La Banque d'Angleterre a dĂ©clarĂ© qu'elle prĂ©voyait de mener une sĂ©rie d'expĂ©riences sur une monnaie numĂ©rique de banque centrale (CBDC) de gros et sur la technologie des registres distribuĂ©s.

  • Il expĂ©rimentera Ă©galement pour garantir que « l’unicitĂ© de l’argent » soit maintenue avec des piĂšces stables et des dĂ©pĂŽts symboliques.

  • Dans un nouveau document de discussion, la banque centrale britannique a Ă©galement dĂ©clarĂ© qu’elle souhaitait garantir que les piĂšces stables soient interchangeables avec la livre sterling.

La Banque d'Angleterre a déclaré qu'elle prévoyait une série d'expériences avec la technologie des registres distribués (DLT) et les monnaies numériques de banque centrale de gros (wCBDC) pour se tenir au courant des changements dans le paysage des paiements et évaluer les opportunités et les risques des développements de la technologie financiÚre.

La montée en puissance des crypto-monnaies et du DLT qui les sous-tend a incité les banques centrales du monde entier à voir comment elles peuvent interagir avec les deux. 

Beaucoup travaillent sĂ©parĂ©ment, ensemble ou par l’intermĂ©diaire de la Banque des rĂšglements internationaux – l’organisation qui chapeaute les banques centrales du monde – sur des projets visant Ă  explorer l’impact du dĂ©veloppement technologique sur les systĂšmes monĂ©taires mondiaux. 

La BOE, par exemple, fait partie du projet Agora de la BRI qui vise Ă  tester l’échange de dĂ©pĂŽts bancaires commerciaux tokenisĂ©s et de monnaie de banque centrale dans plusieurs devises sur une plate-forme unique entre sept banques.

Selon le rapport, l'une des façons dont la monnaie de banque centrale peut interagir avec les plateformes de registres distribués est ce qu'on appelle la synchronisation. 

C’est Ă  ce moment-lĂ  qu’un actif est transfĂ©rĂ© d’une plateforme Ă  une autre – y compris Ă©ventuellement une plateforme basĂ©e sur le DLT – avec la partie en espĂšces de la transaction sur le grand livre de rĂšglement brut en temps rĂ©el de la banque.

"La confiance dans la monnaie et les paiements est fondamentale pour la responsabilité de la Banque en matiÚre de stabilité monétaire et financiÚre", a déclaré mardi le gouverneur Andrew Bailey dans l'introduction d'un document de discussion. 

"À mesure que l'innovation se poursuit dans ce domaine, notre rĂŽle doit Ă©galement Ă©voluer, pour soutenir une Ă©conomie britannique robuste et dynamique."

Les CBDC de gros, des jetons numériques émis par les banques centrales et utilisés uniquement par les institutions, pourraient faciliter les interactions avec les plates-formes programmables, note le document de discussion.

"Notre programme d'expérimentation serait fondé sur un ensemble de résultats politiques que nous recherchons à partir des innovations en matiÚre de monnaie de banque centrale de gros", a déclaré la banque dans le document. 

"Le programme couvrirait à la fois la wCBDC et la synchronisation, ainsi que les mérites relatifs de ces deux approches."

La banque a dĂ©clarĂ© qu'elle travaillerait avec le TrĂ©sor, le rĂ©gulateur des systĂšmes de paiement et la Financial Conduct Authority pour garantir Ă©galement le maintien de l'unicitĂ© de l'argent mĂȘme lorsque des piĂšces stables sont impliquĂ©es. 

Autrement dit, il faut s’assurer que toutes les formes d’argent – ​​espĂšces, dĂ©pĂŽts bancaires, etc. – soient interchangeables les unes avec les autres.

Dans le document de discussion, la banque a déclaré qu'elle mÚnerait une série d'expériences pour garantir que l'unicité de la monnaie soit maintenue entre les piÚces stables et les dépÎts symboliques, qui sont des créances de dépÎt représentées sur des plates-formes programmables.

"Nous devrions envisager d'appliquer la nouvelle technologie de tokenisation Ă  l'argent conventionnel, plutĂŽt qu'aux marchĂ©s d'actifs cryptographiques oĂč ils ont Ă©tĂ© utilisĂ©s pour la premiĂšre fois", a Ă©crit mardi Sarah Breeden, gouverneure adjointe de la Banque d'Angleterre, dans le Financial Times.