Selon Odaily, l'Association for Financial Markets in Europe (AFME) a ​​présenté sa vision et ses recommandations politiques pour la technologie des registres distribués (DLT) et la tokenisation en Europe. Cette initiative répond à l'appel à contributions du Conseil des marchés de capitaux de l'Union européenne (FISMA). Le document présente plusieurs propositions visant à résoudre les principaux problèmes qui entravent le développement de la tokenisation au sein de l'UE.

L’une des principales recommandations concerne le règlement sur les dépositaires centraux de titres (CSDR), qui régit les opérations des dépositaires centraux de titres (CSD). Actuellement, les CSD remplissent des fonctions essentielles telles que l’émission de titres, la tenue de registres et la fourniture d’infrastructures de règlement. La DLT peut toutefois offrir des capacités de tenue de registres et les contrats intelligents peuvent automatiser des fonctions telles que le paiement d’intérêts ou de dividendes. En outre, la DLT prend en charge la livraison contre paiement, éliminant ainsi potentiellement le risque de règlement sans avoir recours à une contrepartie centralisée (CCP).

L'AFME soutient que le cadre CSDR actuel est incompatible avec la tokenisation en raison de sa séparation des rôles DLT. L'association suggère la nécessité d'un nouveau régime réglementaire, semblable au règlement sur les marchés des crypto-actifs (MiCAR) pour les crypto-actifs. Cependant, ces changements sont considérés comme faisant partie d'une stratégie à moyen terme, car même si les régulateurs commencent à rédiger des réglementations maintenant, il est peu probable qu'elles soient mises en œuvre avant 2029.

En outre, l’AFME estime que l’obligation de s’enregistrer en tant que CSD est trop contraignante. De nombreuses banques souhaitent fournir des services de titres DLT (SS) mais sont réticentes à devenir des CSD. Le régime pilote DLT impose actuellement de faibles plafonds aux activités, qui ne sont pas attrayants pour les grandes entités. Par conséquent, l’AFME recommande de relever ces plafonds et espère que les titres émis dans le cadre de ce régime seront considérés comme des garanties de banque centrale.