Le marché des dérivés Ethereum stagne malgré le lancement imminent d’ETF

Ethereum (ETH) a connu un rallye notable la semaine dernière, gagnant 10,4 % pour atteindre 3 500 $. Cependant, il a rencontré une forte résistance à 3 500 $ et se négocie actuellement à 3 416 $, en baisse de 0,20 % au cours des dernières 24 heures. La Securities and Exchange Commission (SEC) des États-Unis a approuvé deux fonds négociés en bourse (ETF) Ethereum au comptant supplémentaires. Malgré cette évolution apparemment positive, le marché des produits dérivés pour l’Ether a montré peu d’enthousiasme.

Selon certaines informations, la SEC aurait accordé une approbation préliminaire à au moins trois émetteurs pour commencer à négocier des ETF Ethereum au comptant le 23 juillet, et huit autres attendent l'approbation réglementaire finale. Matt Hougan, directeur des investissements chez Bitwise, est optimiste quant au prix de l'Ether qui atteindra 5 000 dollars d'ici la fin de 2024. Il cite des facteurs tels que le faible taux d'inflation de l'Ether, les coûts minimes pour les validateurs et le fait que 28 % de son offre est bloquée en staking.

Malgré ces prévisions et la hausse de 43 % de la capitalisation boursière globale des cryptomonnaies depuis le début de l’année 2024, les investisseurs d’Ethereum restent étonnamment prudents. En règle générale, les contrats à terme devraient se négocier 5 à 10 % plus cher que les marchés au comptant en raison de leurs périodes de règlement prolongées. Actuellement, la prime annualisée des contrats à mois fixe d’Ether s’élève à 11 %, ce qui indique un optimisme modéré. Cependant, cet indicateur n’a pas maintenu des niveaux supérieurs à 12 % au cours du mois dernier, ce qui suscite des inquiétudes compte tenu des entrées attendues du prochain lancement d’ETF spot aux États-Unis. De même, le taux de base du Bitcoin s’élève également à 11 %, ce qui ne suggère pas d’optimisme excessif parmi les investisseurs d’Ethereum.

D'un point de vue macroéconomique, le dernier indice des prix à la production aux États-Unis a enregistré une hausse de 2,6 % par rapport à l'année précédente, soit légèrement supérieure aux 2,3 % attendus. Cela indique que la Réserve fédérale américaine a encore du mal à contrôler l'inflation, ce qui pourrait continuer à freiner la demande. En outre, la croissance annuelle décevante du PIB chinois, de 4,7 %, pourrait avoir des conséquences négatives sur les marchés boursiers mondiaux.